Bonjour à tous,

ADRIEN: INITIER LE REFLEXE AGRO-ECOLOGIQUE

Après plus de 6 mois de travail, d’abord avec Florian puis seul, Adrien, notre jeune ingénieur en agro-écologie a insufflé une dynamique positive et pérenne autour du projet agroforestier.

Grâce à une fertilisation et une protection phytosanitaire naturelles, et en parallèle à un entretien régulier, le verger a retrouvé vitalité et productivité : pour la première fois depuis 3 ans, nous avons produit des mangues et la récolte de pomelos devrait être deux fois plus importante que l’an dernier !

Des aménagements ont aussi été réalisés afin de faciliter les travaux quotidiens. Les sentiers qui serpentent à travers l’ensemble du parc offrent aux employés un meilleur accès aux arbres et rendent la promenade plus agréable aux touristes. Ceux-ci pourront par ailleurs bientôt profiter de panneaux synoptiques en Anglais, Franҫais et Vietnamien sur le parcours expliquant et mettant en perspective ce qui rend La Vie Vu Linh différent des autres projets de développement durable touristique.

BERTRAND: DEVELOPPER LES PROJETS CULTURELS

Durant les trois semaines de mon volontariat, deux missions spécifiques m’ont été confiées en lien avec le projet de LVVL de préservation de la culture de l’ethnie locale des Dzao « Pantalons Blancs ».

ALICIA: LA DURE REALITE DE L’EDUCATION

Alicia est arrivée à La Vie Vu Linh grâce à l’un des ingénieurs en agro-écologie. Elle est restée plus de deux mois : « j’avais pour mission principale d’enseigner les langues (anglais/français/espagnol) au staff de l’éco-lodge et aux enfants des villages voisins. J’ai commencé dès mon arrivée en suivant un ambitieux planning : 4 cours d’anglais, 3 cours de français et d’espagnol, tous d’une heure, par semaine. Après la première semaine, nous avons abandonné les deux dernières langues ; le staff préférait se concentrer sur l’anglais, et éviter les confusions. Puis en juillet, les cours d’anglais ont eux aussi pris fin : les clients se sont fait plus réguliers et tout le monde s’est retrouvé très occupé. Nous avons essayé de reprendre les cours mais un manque de motivation mutuel a eu raison de nos efforts.

Pour les enfants et adolescents, le planning était plus variable, changeant sur demande des petits et en fonction de mes disponibilités. Hélas, je n’ai pas réussi à pérenniser mon action. J’ai en fait été confrontée à deux réalités. D’une part, je n’avais aucune expérience d’enseignement avant de venir à Vu Linh, je peinais donc à m’organiser et proposer au staff et aux jeunes des cours intéressants et engageants. D’autre part, la barrière de la langue était trop importante. Je ne disposais, pour traduire et communiquer, que des dictionnaires et d’Internet. Les cours étaient beaucoup moins vivants que je ne le souhaitais et je sentais les enfants dispersés.
Malgré cet échec, je pense que le staff et les enfants sont réellement motivés pour apprendre l’anglais, mais il leur faut des volontaires avec une formation dans l’éducation qui sauront les entrainer dans l’apprentissage de la langue. La connaissance du vietnamien serait bien entendu un plus ! »

LÉA: TOUT EST UNE HISTOIRE DE MANAGEMENT

Lèa : Dans le cadre d’un séjour d’un mois et demi à LVVL comme stagiaire, j’ai pu observer la gestion de cet établissement atypique.
Atypique, aussi bien pour sa situation géographique exceptionnelle que pour les ambitions de son concept. Les objectifs de l’éco-lodge sont en effet multiples et représentent de vrais défis humains : désirer conserver la culture locale Dzao tout en répondant à des standards internationaux afin d’atteindre l’équilibre financier le plus tôt possible n’est pas chose aisée. S’il est possible de fournir un travail aux membres de la minorité Dzao tout en leur permettant de préserver leur authenticité, cela s’avère parfois difficilement conciliable avec les hautes exigences d’un certain type de clientèle en termes d’accueil, d’hébergement et de services. Le cadre de travail sur le site doit être plus exigeant. A l’heure actuelle, il n’existe pas de responsable local chargé de mettre en place cet encadrement rigoureux et ayant le profil particulier nécessaire. C’est dommage car Vu Linh gagnerait énormément ! Les propriétaires, conscients de l’enjeu, réfléchissent aux diverses solutions possibles dans le cadre d’un contexte financier fragile et difficile.

EN BREF

SOUTENIR LAVIEVULINH

• les projets Biogaz et Phyto-Epuration avec l’ambition de convaincre plus de familles à adopter ces technologies dans leurs fermes au quotidien ;
• le projet Agroforestier dans le cadre d’un plan à 5 ans, qui devrait voir le projet contribuer in fine au financement des autres activités, et participer à convaincre par l’exemple la population locale de se détourner des monocultures… et peut-être un jour à participer à la création d’un marché flottant sur le Lac Thác Bà ;
• le maintien de quelques sessions d’enseignement par an au Centre de Formation ;
• la réalisation des projets culturels initiés en 2016 et le maintien du Festival inter-culturel qui a lieu lors de l’anniversaire de l’éco-lodge fin avril chaque année.

Pour le financement de ces projets La Vie Vu Linh aura besoin, outre l’aide de tous ceux et celles, volontaires et stagiaires désireux de participer à notre aventure, d’avoir le soutien de nos « sponsors » existants… et futurs.